Pas plus tard qu’en 2023, se tiendront les nouvelles élections générales en Rd-Congo. Ce sera l’occasion de renouveler les mandats à tous les niveaux, même dans les quatorze provinces où les élections de gouverneurs et/ou vice-gouverneurs ont été récemment organisées. Pour ces derniers élus, la durée du mandat est très courte. Et le temps presse. Il est impérieux de se mettre au travail. Plus tôt on se met à l’œuvre, plus grande sera la chance de réaliser quelques projets visibles afin de rempiler. Malo Ndimba Mobutu est dans ce cas de figure.
Elu gouverneur de la province du Nord-Ubangi le 12 juillet dernier, investi par ordonnance présidentielle le 7 août, il a officiellement pris ses fonctions le 31 août à l’issue de la cérémonie de remise et reprise avec le gouverneur intérimaire, Oscar Oshobale Oyozu. Le 6 septembre, soit une semaine après, le désormais numéro 1 du Nord-Ubangi a donné le ton en nommant les membres du personnel politique et d’appui du gouvernorat. Et depuis, plus rien !
Sur le terrain, même si le vice-gouverneur Oscar Oshobale, réélu le 12 juillet 2022 sur la liste de Malo Mobutu, assumait la même fonction sous l’administration Nzege Koloke Izato, il continue à expédier les affaires courantes avec le gouvernement démissionnaire. L’absence prolongée du Gouverneur Malo à Gbado-lite commence à lasser la population Nord-Ubangienne qui pourtant avait accueilli avec enthousiasme l’élection du petit fils du Maréchal Mobutu à la tête de la Province en espérant une rupture nette avec le marasme qu’elle a vécu depuis l’avènement de l’AFDL de LD Kabila.
En ce moment où le Nord-Ubangi est en proie à l’insécurité engendrée par la présence des Mbororo sur son territoire et les nouvelles persistantes de déploiements des troupes rwandaises en République Centrafricaine dans les localités le long de la rivière Ubangi, sans oublier la présence massive des réfugiés centrafricains dans les territoires de Bosobolo, de Mobay-Mbongo et de Yakoma, ADENU note une inquiétude au sein de la population devant ce brusque ralentissement de l’élan du chef de l’exécutif provincial, lequel frise un blocage. Si blocage il y a, qui fait alors obstacle au chef de l’exécutif pour former son gouvernement ? A quand son discours programme devant l’assemblée provinciale ? A quoi rime ce silence ? Autant de questions qui taraudent les esprits des nord-Ubangiens, mais qui demeurent sans réponse.
ADENU appelle le gouverneur Malo Mobutu, en tant que leader, à briser ce laxisme qui s’installe dans l’administration de la province et à s’éloigner de cette pratique éhontée qui a caractérisé notre administration à ce jour ; à savoir la gestion de la Province par le cabinet politique et non par le gouvernement provincial. ADENU estime que s’il est possible de trouver des femmes et des hommes jugés compétents et capables de travailler dans le cabinet politique, avec un bon casting, on peut en dénicher autant au sein des partis politiques et de la société civile, pour former un gouvernement provincial digne de relever le défi du développement. Le Nord-Ubangi regorge des compétences dans tous les domaines.
Ensemble, nous sommes plus forts.
La Rédaction