Le 1er août est la fête des parents en RD-Congo. Ce jour férié dont l’avant-midi est dédié aux parents morts et l’après-midi aux parents vivants risque de ne pas être célébré dans la ville de Gbado-Lite, chef-lieu de la province du Nord-Ubangi ! Et pour cause, la ville ne dispose plus de cimetière pour donner la sépulture à ses morts et permettre aux familles d’aller s’y recueillir, dans la communion et faire revivre dans la solennité ce lieu de souvenirs. Les deux cimetières dont disposait la ville, Bambu et Kambo ont été successivement fermés, il y a plusieurs années.
Les chefs des villages des environs (Pangoma, Tudu, Nganza, Nyaki…) cèdent clandestinement aux familles éprouvées des lopins des terres, moyennant paiement non déclaré, pour y enterrer leurs proches. De telles pratiques représentent un manque à gagner pour la municipalité qui cherche à mobiliser des recettes et peuvent, le cas échéant, engendrer un problème de santé publique.
ADENU s’interroge sur la perception que l’autorité urbaine a du cimetière, et sur l’implication de la mairie sur l’aménagement de ce lieu réservé à ceux qui nous ont précédés. Cette situation constitue un vrai malaise, et les familles rencontrent de plus en plus des difficultés à trouver de lieux appropriés pour enterrer leurs morts.
Chère autorité urbaine, l’aménagement d’un cimetière pour la ville est une nécessité socio-sanitaire et l’attention portée aux défunts est une obligation affective des parents. En dotant la ville d’un cimetière digne, l’administration municipale peut s’assurer des rentrées financières par la perception des taxes, contribuerait à la baisse de taux de criminalités et épargnerait la population de problèmes de santé publique.
Ensemble, nous sommes plus forts.
La rédaction.