Un des plus anciens usages connus de l’or remonte vers les cinquième (en Bulgarie actuelle) et troisième (dans d’autres parties d’Europe) millénaires avant Jésus-Christ comme ornement mortuaire découvert dans des nécropoles. A cette même période, Égypte et Moyen-Orient imposaient précocement le métal jaune dans un rôle monétaire. Dans les deux usages, l’or revêt une grande valeur, une valeur parfois inestimable.
Le pétrôle, connu à des temps immémoriaux, a longtemps été utilisé comme huile vulgaire pour l’éclairage domestique et un peu plus tard comme revêtement des routes. Il a fallu attendre l’invention au dix-neuvième siècle du moteur à explosion ou à combustion pour que le pétrôle s’impose progressivement dans toutes les économies de la Planète. Devenu un élément clé de l’économie mondiale, il est mué, rebaptisé « or noir ». De vastes étendues désertiques, océaniques qui regorgent de cette matière ont engendré des pays, aujourd’hui puissants aux plans économique, financier ou stratégique. Le « Pétrodollar » a fini par entrer dans le vocabulaire financier.
Aujourd’hui, le Nord-Ubangi en particulier et quelques autres parties de la RD Congo regorgent de vastes étendues de savanes avec des hautes herbes très nourrissantes pour les petits et gros bétails, des cours d’eau douce biens fournis. Ce sont des trés »ors », nos « ors » Blanc et Vert, à utiliser à bon escient, pour rapporter des milliards au Nord-Ubangi, à la RD Congo. En lieu et place de cette approche, qu’entend-t-on ? La transhumance, pardon, la sédentarisation de Mbororos sur la terre de nos ancêtres, le transfèrement des eaux de l’Ubangi vers le lac Tchad, en voie d’assèchement, victime de surexploitation pour la production du sel.
A la place, ADENU pense qu’il faut, par tous les moyens, obtenir le renvoi des Mbororos hors de nos frontières, où ils seront approvisionnés en bottes de paille contre devises. Dans cet ordre d’idées, par temps de fortes crues dans nos cours d’eau, des hectolitres d’or blanc peuvent être vendus au Tchad pour alimenter son lac.
« Notre terre, c’est sacré ; la défendre jusqu’au sacrifice suprême est une obligation pour chacun. Ensemble, nous sommes plus forts ».
D. Gonzato Bina, Rédacteur en chef