La province Nord-Ubangi est aujourd’hui enclavée et donc coupée du reste du pays et du monde.
Cela ne veut nullement dire que les voies de communication n’y ont jamais existé. Au contraire, on y trouve des routes telles que la nationale RN24 reliant d’un côté le Nord-Ubangi au Sud-Ubangi et de l’autre, le Nord-Ubangi au Bas-Uele ; les provinciales : RP331, 332, 333, 334, 335 et 336 assurant la liaison entre des localités, secteurs, territoires et la ville de Gbado-Lite
A ces routes s’ajoutent les cours d’eau navigables, Legbala et Dua reliant, le 1er la cité d’Abuzi et le second, la localité Kande (à l’extrême ouest du secteur d’Abumombazi à la frontière Nord-Ubangi/Mongala) à Businga, Mongala reliant Businga à Akula dans le sud-Ubangi donnant sur le fleuve congo ; Ubangi reliant Yakoma-Mobayi à Libenge et Zongo dans le Sud-Ubangi et en fin l’aéroport international de Mowanda (Gbadolite) et les aérodromes de Kotakoli et de Yakoma. Une couverture faible et instable en WIFI vient compléter la liste dans les centres comme Gbadolite, Mobayi-Mbongo, Kotakoli, Yakoma, Abuzi, Wapinda, Businga, Karawa, Bodangabo, Bosobolo et Bili.
Seulement ces voies de communication sont restées à l’abandon depuis la chute du régime du maréchal Mobutu sans entretien pour la maintenance ni investissement pour l’amélioration ou la modernisation privant ainsi la population habitant cette partie de la république de beaucoup d’avantages sur divers plans, en particulier le développement économique et son épanouissement.
Le rôle et la place des voies de communication dans le développement d’un territoire n’étant plus à démontrer, Adenu profite du changement intervenu à la tête de l’exécutif de notre chère province pour demander au nouveau gouverneur élu, Malo Mobutu Ndimba de faire de la réhabilitation des infrastructures de transports routier, fluvial et aérien la priorité des priorités de son mandat.
A cet effet, y a lieu d’ériger le ministère des infrastructures en ministère stratégique, entièrement focalisé sur l’amélioration des voies de communication. Ce ministère phare peut s’appuyer sur des structures techniques en ce domaine dont les principales sont : L’Office des routes pour les routes nationales et les routes provinciales, L’Office des voies de dessertes agricoles (OVDA), le FONER (Fonds national d’entretien des routes), la RVA, la RVF, la SCTP, les compagnies aériennes et les sociétés de communication.
La probabilité d’obtenir des réalisations dans le domaine d’infrastructures est en général élevée dans le contexte électoral. Les élections de 2023 devraient pousser le gouvernement (les politiciens, autorités morales) à mettre en avant de telles réalisations visibles comme un argument de campagne auprès des électeurs.
Mettre fin aux difficultés de circulation des personnes et de leurs biens surtout les difficultés d’évacuation de la production agricole en constitue un effet direct et à court terme sur les usagers.
Au-delà dedit effet, les voies de communication adéquates engendrent une dynamique de long terme qui redessine l’organisation de l’espace, optimalise l’implantation des unités de production et de la population. Les voies de communications sont donc essentielles pour le désenclavement du Nord-Ubangi, la croissance économique, le développement social, l’efficacité de l’administration publique et la sécurité.
Monsieur le gouverneur élu, libérez les énergies et restaurez la confiance pour relancer la marche vers le développement de notre chère province.
Ensemble, nous sommes plus forts.
La Rédaction.